Ça faisait un moment que je n’avais pas trouvé le temps de vous faire une chronique détaillée sur un ouvrage de littérature. Et j’avoue, ça me manquait ! Alors voici quelques mots sur l’une de mes découvertes de ces derniers mois… Un album où aventure, fantaisie et réflexion s’entremêlent.
Mon ami venu d’ailleurs
Un livre écrit par Jeanne Willis et illustré par Paddy Donnelly. Publié en janvier 2021 aux éditions Kimane.
Résumé : Une terrible nuit de tempête, un bateau coule et seul un jeune garçon survit. Il se retrouve échoué sur une île déserte. Il n’y a personne… sauf Hom.
Personne ne sait qu’il existe, sauf moi.
(Et toi, maintenant, parce que je te fais confiance !)
Le ton est donné dès la première page : ce livre recèle un secret.
Un secret que toi, lecteur de confiance qui a soulevé la couverture, tu es tenu de garder ; un secret que les adultes ne doivent pas découvrir.
Il en va de la vie de Hom. Mais qui est-il ?
Un jour, un jeune garçon victime d’un naufrage, s’échoue sur une ile déserte… ou presque. Il y rencontre Hom.
Hom est une créature d’un genre inconnu. Il est différent du garçon, mais pas tant que ça. Ils se trouvent rapidement des points communs, se découvrent, s’apprennent.
Hom est le dernier représentant de son espèce. C’est un être doux, aimant, pacifiste… un être rare !
Il faut le préserver à tout prix. Et cela signifie le protéger des hommes.
Au fil des jours, des semaines, des mois, un lien inestimable attache le jeune garçon à Hom. Ils s’enrichissent l’un de l’autre.
Hom montre au garçon comment se nourrir dans la nature et son outil préféré ; un peu comme un retour à la préhistoire. L’enfant montre à la petite créature comment faire du feu, ce qu’est une roue… comme un rattrapage des progrès qui ont marqué l’humanité depuis.
Un jour, un navire approche l’ile. Deux options nous viennent en tête : l’heure des adieux déchirants… ou le grand voyage d’Hom à la découverte de la civilisation.
Finalement, c’est la troisième option qui clôture ce récit : l’enfant reste caché avec Hom, loin du regard des marins. Il faut préserver à tout prix ce petit être de la curiosité, souvent cruelle, dont les hommes font souvent preuve.
Cet album offre plusieurs niveaux de lecture et ouvre volontiers au(x) débat(s).
L’histoire en apparence simple, aux petits airs de Robinson Crusoé, nous pousse à nous interroger en profondeur.
Sur l’amitié dans un premier temps et tout ce qu’elle implique : la confiance, les échanges, l’acceptation des différences comme autant de sources de richesse.
Et puis, au-delà des valeurs humaines générées par cette amitié hors du commun, on ne peut que se questionner sur la place de l’homme dans la nature et sur les intérêts et les limites du progrès. La nature de l’homme serait-elle plus proche de celle d’Hom si on se recentrait sur l’essentiel ?
J’ai beaucoup aimé la narration en « je » et la manière avec laquelle l’autrice s’adresse directement au lecteur, le faisant entrer dans cet univers paradisiaque comme un confident privilégié.
Je souligne également la beauté des illustrations qui m’ont scotchée (la dernière double page… whaou).
Voilà pour aujourd’hui ! J’espère que cette chronique vous a plu, n’hésitez pas à laisser vos impressions sur cet album en commentaire et/ou à partager cet article autour de vous. 😉
ça donne envie de le découvrir, je cours à sa recherche !