Je n’ai jamais vraiment parlé « dictionnaire » ici. Il est temps…
Je sais que certains enseignants s’interrogent sur l’intérêt d’apprendre à utiliser cet outil en classe. Et pourtant je n’en démords pas : je fais partie de ceux qui saisissent la moindre occasion pour inviter les élèves à dégainer ce précieux outil.
Alors certes, il y a le numérique, les tablettes, les dictionnaires en ligne, etc. mais je pense que les deux sont complémentaires (et puis je n’ai qu’une tablette en classe, donc je suis encore loin du tout numérique !).
Je programme chaque année des séances pour apprendre à se servir du dictionnaire.
Oui, c’est laborieux. Oui, ça prend du temps. Mais je trouve ça extrêmement intéressant car le dictionnaire est un outil multi-facettes.
Il permet de vérifier le sens d’un mot et/ou son orthographe. Mais pas que !
Quand on sait s’en servir efficacement, c’est un véritable allié pour l’écrivain.
On peut y trouver des synonymes pour éviter les répétitions dans ses écrits. Ou encore définir le niveau de langue d’un mot pour le remplacer, si besoin, par un autre plus adapté.
Et ce n’est pas tout : le dictionnaire invite à découvrir de nouvelles choses par le biais de planches thématiques ou de chapitres dédiés à des disciplines comme la géographie ou l’histoire ; et il regroupe des outils pratiques très intéressants pour écrire, comme des tableaux de conjugaison.
Mes choix pour la classe
Depuis 15 ans, je demande à mes élèves de s’équiper d’un dictionnaire qui les suit tout au long de leur scolarité primaire.
Comme j’enseigne en double niveau CE1/CE2, je fais le choix de ne demander un dictionnaire qu’à mes élèves de CE2 : ils le prêtent à leurs camarades de CE1. Cela me permet de ne stocker qu’une quinzaine d’ouvrages en classe et de gagner de la place.
Je sais que d’autres enseignants font le choix d’investir dans une collection de dictionnaires que les élèves peuvent emprunter. C’est une bonne idée aussi… mais j’y vois 2 inconvénients :
- On se retrouve vite avec des dictionnaires vieillissants qu’on traine des années car c’est un sacré investissement et qu’on ne peut pas se permettre de les renouveler souvent.
- Les enfants sont moins motivés car il faut dire ce qui est : ils sont très attachés à LEUR dictionnaire, et ce « phénomène d’attachement » les encourage à le sortir plus souvent. Si, si, je vous assure, quand je dis « dictionnaire ! », j’ai parfois l’impression d’annoncer une grosse fiesta ^^.
Mon fonctionnement permet donc de disposer des dernières éditions, et c’est génial car croyez-le ou non, il y a encore matière à innover au rayon dictionnaires.
Parmi les dernières éditions de dictionnaires présents sur le marché, j’ai élu mon préféré : Le Robert Junior.
Vous allez me dire qu’ils se ressemblent tous… eh bien non.
Jusque-là, je laissais mes élèves choisir librement leur édition. Le fait d’utiliser des dictionnaires différents présentait ses avantages : comparaison des définitions proposées, possibilité de se familiariser avec plusieurs outils, etc.
Mais cela s’assortissait d’un inconvénient non négligeable : l’impossibilité de vérifier collectivement le fruit d’une recherche (avec le numéro de la page par exemple).
Alors pour la prochaine rentrée, j’innove : je demanderai Le Robert Junior à tous mes élèves.
Quitte à leur demander d’en acheter un, autant que cela nous permette d’apprendre encore mieux en utilisant un outil commun.
Evidemment, il s’agira d’une recommandation. Je sais que pour certaines familles il est plus aisé de recycler les dictionnaires des ainés ou d’acheter des ouvrages d’occasion.
Alors, pourquoi Le Robert Junior ?
Une présentation agréable et efficace
On est bien loin des dictionnaires dans lesquels j’ai dû me plonger – sans grand entrain – étant enfant.
Vous ne le savez pas, mais ma grand-mère est une grande fana de Scrabble (encore aujourd’hui à 90 ans passés). Quand j’étais petite, elle adorait jouer à ma place (mon vocabulaire étant, parait-il, trop basique à l’époque) : elle faisait apparaitre sur mon chevalet des mots inconnus, avec pour seule consigne (lorsque j’osais en demander le sens) de chercher dans le dictionnaire ! Et là, c’était l’enfer !
Il fallait que je cherche les mots dans un dictionnaire pour adultes dont l’épaisseur devait bien avoisiner les 20cm, et dans lequel les mots étaient écrits en minuscule (on sent le souvenir douloureux). Et quand, par miracle, j’y arrivais, je ne pipais rien à la définition…
[Coucou Mamie ! Je t’aime. (Ça non plus, vous ne le savez peut-être pas, mais ma grand-mère relit chaque article de ce blog pour dénicher mes fautes d’orthographe. C’est son passe-temps favori. ^^).]
BREF, je n’aimais pas franchement le dictionnaire, et encore moins jouer au Scrabble parce que je passais mes (enfin… « ses ») parties le nez dedans.
Alors OUI, utiliser un dictionnaire créé pour les enfants, c’est essentiel si on veut qu’ils saisissent réellement l’intérêt d’utiliser un tel outil et qu’ils y prennent du plaisir !
Donc, quand on propose à un élève de « prendre son dictionnaire », on ne l’envoie pas au casse-pipe. On sait qu’il trouvera une véritable aide et surtout qu’il sera capable de s’en saisir, du CE jusqu’à la 6e.
Au-delà du dictionnaire lui-même que je trouve vraiment bien conçu, Le Robert Junior offre des fiches pédagogiques sur son site. Il s’agit de séances clé en main, du CP au CM2, qui couvrent tous les aspects du programme. On ne va pas se mentir, concevoir des séances pour utiliser le dictionnaire, ce n’est pas forcément simple. En tout cas, moi, je manquais cruellement d’inspiration. Or ici, tout est prêt ! J’ai vraiment du mal à utiliser des ressources toutes faites de manière générale, mais là j’ai trouvé mon bonheur. Sur Instagram, je vous parle d’une séance sur les registres de langue testée en cette fin d’année avec mes CE2 : *clic* pour accéder au post. Je n’ai découvert les fiches du Robert que tardivement cette année, dommage. Mais je compte bien m’en servir dès septembre l’année prochaine ! 13 fiches sont disponibles sur le site des éditions Le Robert et elles sont gratuites. Vous les trouverez ici : accéder aux ressources du Robert Junior.
Dernier argument (de taille !) : Le Robert met à disposition une version en ligne vidéoprojetable de son dictionnaire. C’est là qu’on saisit tout l’intérêt de travailler sur un outil commun ! C’est juste le top : chaque activité peut être animée/corrigée collectivement en projetant la page du dictionnaire au tableau. Pour télécharger la version vidéoprojetable : rdv sur dictionnaire-junior.lerobert.com
En bonus, on peut retrouver sur le site Le Robert :
Enfin, je ne peux que saluer la qualité des dossiers proposés à la fin du Robert Junior qui lui donnent un petit air d’encyclopédie. C’est vraiment un plus, et on sait combien nos élèves adorent les parcourir (un peu trop parfois ^^).
N’hésitez pas à m’en dire plus sur votre usage du dictionnaire : fréquent ou non, quel(s) dictionnaire(s) vous utilisez en classe et pourquoi, etc. Je trouve que c’est un sujet qu’on aborde rarement et qui est pourtant très important dans le cadre des programmes de français.
• Collaboration commerciale : article réalisé en partenariat avec les éditions Le Robert. •
Ces illustrations sont présentées entre les articles, ou carrément sur des doubles pages thématiques.Des fiches pédagogiques clé en main
On dispose des fiches séances pour l’enseignant.e, ainsi que des fiches élèves.
Il suffit de se créer un compte enseignant.
> 4 séances
> 5 séances
> 4 séancesUne version vidéo-projetable ultra pratique
Il suffit de s’inscrire, de remplir l’attestation sur l’honneur (il faut avoir prescrit Le Robert Jr, ou disposer d’au moins 5 dictionnaires en classe) et de télécharger l’app gratuite Bibliomanuels (sur ordi, tablette ou smartphone).Autres ressources
Au-delà du dico
Perso, j’aime beaucoup leur apprendre à utiliser le dictionnaire tant numérique qu’en version papier. J’enseigne le français en première et deuxième (CP-CE1) et, en deuxième j’utilise le Robert Junior. Merci pour cet article
Merci beaucoup pour ce partage. Cela donne du sens à l’utilisation du dictionnaire, qui pourrait paraitre, à notre époque, désuète, et de quoi argumenter auprès des parents d’élèves pour qu’ils achètent un dictionnaire à la rentrée !
Merci encore !
Merci pour ton commentaire 🙂
Bonjour 🙂 tout d’abord encore merci pour tous ces partages depuis toutes ces années vous nous sauvez la vie. J’ai d’ailleurs hâte de recevoir votre cahier journal que j’ai commandé.
Petite galère pour récupérer les fiches gratuites de Robert. J’ai créé mon espace enseignant, mais impossible de les télécharger, la page est erreur 404, je leur ai écrit et ils m’ont répondu qu’ils m’invitaient à venir les chercher sur votre blog et sauf erreur de ma part vous dites qu’elles sont sur leur site. Bon je suis sûre que tout va s’arranger et ils vont réparer leur lien. Je voulais en parler pour ceux et celles qui ne les trouvent pas comme moi. Merci pour tout en tout cas.
Désolée je me suis trompée c’est erreur 500 pas 404 😉
Bonjour
Normalement tout doit bien fonctionner. J’ai moi-même des difficultés à y accéder avec Safari, mais avec une autre navigateur pas de problème.
Aucune ressource n’est en ligne sur mon blog, je n’en suis pas l’autrice. Elles sont bien chez eux, sur le site compagnon : https://dictionnaire-ecole.lerobert.com/9782321019893
Bon leur site bug j’espère que ça reviendra merci beaucoup en tout cas
Super article qui tombe d’autant mieux que nous allons investir dans une série de dictionnaires pour nos futurs CE1. Comme d’habitude, un travail phénoménal qui donne des pistes. Et la découverte de la version projetable est une excellente nouvelle pour nos loulous. Mon arrière-grand-père m’a initiée au maniement du dictionnaire et je continue d’utiliser mon antique dictionnaire qui propose l’étymologie avec mes élèves de CP ou CE1 qui adorent entendre » les mots des Romains » et leur permet parfois de se souvenir de l’orthographe de certains mots.
Merci pour ton retour Lorine. J’espère que tu parviendras à choisir l’outil qui te correspond le mieux.