Toujours, dans le cadre de mon projet d’année « Tout autour de la Terre », nous ferons des escales en Afrique subsaharienne.
Voici la liste des ouvrages que j’exploiterai sur ce thème, en lecture suivie ou en lecture offerte. Par chance, j’avais déjà tous ces titres ce qui m’a permis de me « lâcher » un peu plus sur les autres continents.
Tibili, le petit garçon qui ne voulait pas aller à l’école, Marie Léonard
Résumé : Tibili est un petit africain de six ans qui passe ses journées à rire. Lorsque sa maman parle d’école, c’est la catastrophe ! Tibili ne veut pas y aller…
Une histoire aux airs de conte africain pour parler de l’école et de l’intérêt d’apprendre à lire…
J’aime beaucoup cette histoire que je lis quasiment chaque année à mes élèves.
Voir : Mon fichier de lecture CE1 et les affichettes de vocabulaire : ici.
L’Afrique, petit Chaka, Marie Sellier
Résumé : Papa Dembo est grand comme le baobab et plus savant que le marabout. Papa Dembo est mon grand-père, il raconte les histoires mieux que personne.
Cet album est une véritable petite merveille ! Il est édité par la Réunion des musées nationaux.
Concernant l’histoire, elle est sous la forme d’un dialogue entre un enfant et son grand-père.
Je vous copie la première page :
– Dis-moi, Papa Dembo, dis-moi quelle est la couleur de l’Afrique ?
– L’Afrique, petit Chaka ? L’Afrique est noire comme ma peau, elle est rouge comme la terre, elle est blanche comme la lumière de midi, elle est bleue comme l’ombre du soir, elle est jaune comme le grand fleuve, elle est verte comme la feuille de palmier. L’Afrique, petit Chaka, a toutes les couleurs de la vie. »
Au fil des pages, le grand-père fait un récit, et l’enfant rebondit sur la fin pour poser une nouvelle question à chaque fois. En lisant ce texte, on s’imagine l’Afrique. Le vocabulaire est riche. C’est un bonheur.
Les illustrations sont magnifiques, dans les tons noirs, blancs et ocres. Et chaque page est également illustrée d’une photographie d’oeuvre d’art. A la fin de l’album, ces photographies sont reproduites en miniatures autour d’un dessin du continent africain, et sont accompagnées d’une légende permettant de situer les oeuvres dans l’espace (Guinée, Ghana, etc.). Toutes les oeuvres citées dans ce livre sont conservées au musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie.
Voir aussi : Une exploitation pédagogique trouvée sur le net, à mener avant la lecture de l’histoire : ici.
Baobonbon, Satomi Ichikawa
Résumé : Paa vit dans un village en Afrique. Son prénom signifie « gazelle »; ce qui est plutôt normal quand on court aussi vite. La mission de Paa, c’est d’aller au marché pour vendre des bananes, gagner de l’argent afin d’acheter du sel, de l’huile, du café, du savon et des allumettes pour Maman. Il adore ça ! Pourtant la route est longue et il fait très très chaud. L’aventure commence quand Paa entend qu’on lui parle.
Mais qui peut bien lui parler… à part ce gros baobab ?…
Une histoire bien connue des profs des écoles dans le genre « incontournable ».
Voir aussi : Mon article sur l’auteur.
Y a-t-il des ours en Afrique ?, Satomi Ichikawa
Résumé : Meto, jeune garçon africain, voit arriver dans son village une famille de touristes qui le prend en photo avec ses parents. Meto montre sa chèvre à la petite fille qui, elle, tient dans ses bras un animal bien curieux : un ours en peluche avec un noeud rouge autour du cou.
Il n’en a jamais vu dans la savane. Les touristes repartent dans leur jeep… Quand Meto aperçoit sur le sol l’ours en peluche, ils sont déjà loin. Il décide de prendre un raccourci pour les retrouver. En chemin, il croise les animaux de la savane qui l’interrogent sur l’animal qu’il transporte. Ils vont l’aider à retrouver la petite fille. Déjà dans la savane, la nouvelle se répand : il y a des ours en Afrique !
Cette histoire retrace la rencontre éclair entre deux enfants de culture différente et le lien qu’ils ont réussi à créer. De belles illustrations et en bonus le texte contient quelques mots en swahili.
Comment les girafes disent-elles maman ?, Willi Glasauer
Résumé : C’est le premier jour d’école dans la savane. La maîtresse fait l’appel. L’éléphanteau répond cri barrissant, le rhinocéros en barétant. Quand vient le tour du girafon, il ne répond pas. Pourtant, il est là. Mais on n’entend rien, pas un son. Tout le monde s’inquiète. Le petit girafon sait-il dire son nom ? Sait-il au moins dire maman en langue girafe ? Bien sûr que oui. Quand ils se parlent, sa mère et lui se comprennent très bien… Si bien, et c’est si tendre, que ça donne tout de suite envie de parler la même langue.
Une très belle histoire dans laquelle on « apprend » que parfois les mots sont superflus pour les choses essentielles. C’est ainsi que même sans cordes vocales, la girafe peut, comme n’importe quelle autre maman, dire à son bébé qu’elle l’aime.
Au-delà de l’histoire, je reste subjuguée par la beauté des illustrations de Gérald Stehr !
Pokko et la rivière aux crocodiles, Karine Tournade
Résumé : C’est l’histoire de Pokko, une petite fille orpheline, maltraitée par sa belle-mère à qui elle est confiée. Méchante, la marâtre l’envoie à la rivière aux crocodiles laver son maillet…
Distribué par les éditions Lire C’est Partir, ce chouette petit album a le mérite d’être abordable (0,80€).
On peut donc facilement en équiper sa classe.
On retrouve une fois encore le thème de la marâtre qui rudoie sa belle-fille (cf. Cendrillon, Baba Yaga…).
Rafara, un conte populaire africain, Anne-Catherine de Boel
Résumé : On raconte que la petite Rafara vivait avec sa famille dans son village d’Afrique. On raconte qu’un jour, ses deux soeurs l’ont abandonnée pendant la cueillette des morelles dans les bois. On raconte aussi que Rafara vécut alors une histoire extraordinaire, qu’elle fut capturée par un monstre et que seule la magie l’aida à s’échapper. On raconte de très belles choses encore dans les petits village d’Afrique…
C’est un joli conte africain aux airs de Cendrillon : une pauvre petite et deux vilaines soeurs jalousent qui veulent la perdre. Capturée par un monstre, Rafara va recevoir l’aide d’une petite souris qui va lui donner un bâton, une pierre et un oeuf pour s’en sortir (petit lien possible avec Baba Yaga !). Rafara va se servir de ces objets pour échapper au monstre et rentrer chez elle.
L’album en lui-même est très bien illustré.
Epaminondas, Odile Weulersse
Résumé : Ayant rendu service à sa marraine du village africain voisin, Epaminondas rapporte à sa mère un gâteau à la noix de coco bien mérité. « Ne le mets pas dans ton sac, tiens-le plutôt bien serré dans ta main. » lui conseille sa marraine. Et Epaminondas d’appliquer à la lettre cette recommandation ; mais le gâteau arrive en miettes !
« Epaminondas, se lamente sa mère, qu’as-tu fait de ton bon sens ? Un gâteau se porte, bien enveloppé, sous ton chapeau. » Epaminondas acquiesce et retient bien la leçon. Mais le lendemain, c’est un morceau de beurre qu’il lui faut rapporter…
C’est l’histoire d’un petit bonhomme très naïf qui s’applique à être bien sage, et pour cela applique à la lettre les consignes qui lui sont données, sans faire usage de son bon sens. Une histoire grâce à laquelle les enfants comprendront qu’il ne sert à rien d’appliquer bêtement une consigne sans réfléchir un peu avant…
Le plus beau des trésors, Robert Giraud
Résumé : En Afrique, un roi très riche habite un palais magnifique. Personnage triste et maussade, il ne s’intéresse qu’à l’argent et ne s’amuse jamais. Un jour, ses soldats arrivent dans un village pour collecter les impôts. Chaque villageois, selon son métier, donne alors son plus bel ouvrage. Or il y a un paysan malade qui n’a pu travailler et il n’a donc rien à donner aux soldats. Menacé de mort par ces derniers, c’est son fils qui part voir le roi, afin de le sauver. Doué d’une voix magnifique, le garçon envoûte le roi et toute la cour. Il leur fait découvrir que la musique est un trésor bien plus extraordinaire que l’argent…
Ce conte nous permettra une petite escale à Madagascar puisqu’il s’agit d’un conte malgache.
On y retrouve un thème assez classique : le bonheur est-il matériel ? On comprendra que non…
Zékéyé et le serpent python, Nathalie Dieterlé
Résumé : Personne ne faisait attention à Zékéyé parce qu’il était tout petit. Plus petit que sa soeur Itïtï, plus petit que le singe de Cocodi et plus petit que le plus petit des arbustes. Alors, un jour, pour prouver qu’il était aussi très courageux, vous savez ce qu’il fit ? Il décida de tuer l’énorme serpent python. Pourvu qu’il réussisse ! Pourvu qu’il réussisse !
La série Zékéyé est un vrai régal. Je vous parlais déjà de Zékéyé à l’école ici, et il en existe bien d’autres !
Zékéyé et le serpent python raconte comment un petit bonhomme de rien du tout réussit à supprimer le python qui terrorise son village, et devint ainsi « un grand ».
Face à Face, Sally Hewitt et Chris Gilvan-Cartwright
Résumé : Un rugissement terrible, des petits cris perçants, un souffle inquiétant, êtes-vous prêts à faire face aux plus beaux animaux de la savane ?
Voici un livre animé d’où les animaux « sortent » version pop-up.
Chaque animal est accompagné d’un petit texte.
Un extrait pour le plaisir : « Deux défenses immenses, une trompe qui se balance, deux larges oreilles qui claquent au vent, il avance d’un pas lourd : te voilà en face d’un… éléphant ! »
On peut s’amuser à lire le texte avant de montrer l’animal pour le faire deviner. Et également jouer avec les pages pour animer les animaux. A ne pas laisser entre les mains des enfants ceci dit, les pliages pourraient rapidement être déchirés !
Un livre somptueux, malheureusement difficile à dénicher. J’ai trouvé le mien d’occasion sur PriceMinister.
Si vous voulez le découvrir en image, il y a plusieurs photos sur ce blog.
La trilogie de Thierry Dedieu :
Résumé : Le grand jour est arrivé pour Yakouba, il doit subir l’épreuve initiatique qui permet aux enfants de la tribu africaine d’être reçus dans le clan des adultes : affronter, seul, un lion. Mais le lion est déjà blessé, à bout de forces, quand le jeune garçon se trouve face à face avec lui. Cela pose un problème moral à Yakouba, qui lit dans le regard du lion : » Soit tu me tues sans gloire et tu passes pour un homme aux yeux de tes frères, soit tu me laisses la vie sauve et à tes propres yeux tu sors grandi, mais banni, tu le seras par tes pairs. » Après avoir médité toute la nuit, Yakouba choisit la seconde solution. Il ne devient donc pas un guerrier et on lui confie une tâche subalterne : la garde du troupeau, un peu à l’écart du village. Et l’album se termine par cette phrase : « C’est à peu près à cette époque que le bétail ne fut plus jamais attaqué par les lions. »
Des images en noir et blanc très fortes, ce livre est juste magnifique. Le texte est succinct, tout est dans l’atmosphère et les images. Un petit bijou à avoir absolument, surtout quand on enseigne au cycle 3.
En effet, on peut à partir de cet album se lancer dans un grand débat philosophique, ce qui est un peu difficile en CP/CE1. Mais cet album fait partie de mes gros coups de coeur dans la rubrique « Afrique ».
Yakouba a reçu le Prix Sorcières, le Prix Octogone expression en 1995, le prix Mille Pages des écoles en 1996 et est sélectionné dans la liste recommandée de l’Education nationale.
Les deux toe.
Résumé : Depuis qu’il a été épargné par Yakouba, Kibwé le lion a décidé de ne plus jamais attaquer le bétail des hommes. Or, aujourd’hui une famine sans précédent sévit et le clan meurt de faim. Kibwé, pressé par la meute, se rend au village pour réclamer un buffle. Il se retrouve face à face avec le gardien du troupeau, cet homme à qui il doit tant aujourd’hui. Tous deux vont devoir s’affronter, chacun dans l’obligation de défendre son clan et son rang et de se battre à mort, sauf si… Une fois encore Thierry Dedieu crée une véritable réunion graphique et sémantique dans cette fable à la philosophie généreuse.
Résumé : Le troisième et dernier volet des aventures de Yakouba et Kibwé.
Le corps d’un homme ayant été retrouvé, tué par un lion, les guerriers voulurent se venger. Trois jours plus tard, ils revenaient au village, acclamés. L’un d’eux jeta la dépouille du lion aux pieds de Yakouba. C’était Kibwé, son frère lion.
Alors Yabouba fit un geste fou. Il emporta la tête du lion et partit vivre dans la savane. Il était devenu Yakoubwé, mi-homme, mi-lion, mais pour tous, il avait perdu la raison.
Depuis, on dit chez les hommes que l’esprit de Yakouba est dans chaque lion, et que les lions qui aperçoivent un humain s’approchent en espérant revoir Yakouba. Et dans chaque village, on célèbre la mémoire de Kibwé et Yakouba; au son du tam-tam, on raconte leur histoire…
Dans la continuité des deux premiers titres, cet album est illustré de magnifiques peintures sur toiles, monochromes, pour conter une histoire forte, celle d’une indéfectible amitié entre un homme et un lion, au-delà des clans, au-delà de la mort.
Mes P’tits Doc : Les animaux de la savane
Résumé : Dans la savane, la vie des animaux est parfois très dure : le guépard court si vite que la gazelle ne peut lui échapper, les éléphants passent devant tout le monde pour aller boire, les crocodiles se cachent dans l’eau. Mais parfois, ils nous font rire, comme quand les babouins font leur toilette ou quand l’hippopotame se cogne contre un arbre !
Autre tome de cette collection que j’affectionne tout particulièrement et que mes élèves adorent.
Mes p’tites questions : Les animaux d’Afrique
Et le petit frère du P’tits docs, dans la collection Mes p’tites questions.
Comme d’habitude : 16 questions à l’intérieur.
Je n’ai pas le détail des questions car nous avons celui d’au-dessus à l’école et il faut parfois savoir être raisonnable… je n’ai donc pas encore acheté celui-ci.
Safari, Gwenaëlle Trolez et Frédéric Potage
Résumé : Toujours fière et élégante à l’allure charmante les deux sabots du même côté ma démarche est chaloupée. Je broute le matin et le soir les tendres feuilles d’acacias à deux ou six mètres en hauteur grâce à mon cou tout en longueur…
Un livre superbe dans la même veine que Amazonie des mêmes auteurs (voir ici) dans lequel on rencontre des animaux d’Afrique, sous forme de poèmes accompagnés d’illustrations sublimes. Et comme pour son petit frère, il existe le cahier de coloriage.
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