Dessine-moi un petit prince
Un livre écrit et illustré par Michel Van Zeveren. Publié en mars 2017 aux éditions Pastel (école des loisirs).
Résumé : Dans la classe de Petit Mouton, il y a un mouton qui dessine trop bien. « S’il te plaît, dessine-moi un petit prince », lui demande Petit Mouton. Lui, il ne sait pas dessiner. Ni un cheval, ni un caillou, rien. Tout ce qu’il voit, c’est un gros zéro. Alors, il commence à le dessiner et aussi d’autres trucs qu’il voit dans sa tête. Et ça, c’est plus fort que fort !
Avouez que le titre est extra, non ?
Un mouton qui veut qu’on lui dessine un petit prince, c’est prometteur en soi.
Dans la classe, il y a un copain qui dessine trop bien. Tout le monde l’admire et fait comme lui. Sauf Petit Mouton qui ne sait pas dessiner et se sent nul.
Il demande à sa maman de l’aider mais celle-ci n’est pas plus à l’aise… elle va trouver le moyen de contourner l’obstacle en invitant son enfant à dessiner « ce que personne ne regarde ». Elle est convaincante, il est convaincu…
De retour à l’école, Petit Mouton tout fier lance involontairement une nouvelle mode. Mais lui se sent toujours aussi nul. Alors il dessine le zéro qu’il est… et aussi tout un tas de choses qu’il imagine.
Et ça, c’est vraiment « plus fort que fort ! ».
Je trouve cet album vraiment fabuleux pour aborder la confiance en soi, le droit d’être unique, la nécessité d’essayer et de croire en ses potentiels…
Petit Mouton a un regard très dur sur lui-même, comme beaucoup d’enfants. Regard qui peut changer lorsqu’on observe ou présente les choses sous un autre angle…
On pourra s’arrêter sur l’influence du groupe et cette relation difficile qu’on entretient souvent avec le regard des autres.
Bien sûr, la figure du mouton ne semble pas choisie au hasard, on dit bien qu’on suit comme des moutons…
Ici, Petit Mouton se sent inférieur aux « autres ». Mais à la fin de l’histoire, c’est pourtant ce même effet de groupe qui lui regonfle le cœur.
On pourra donc lancer une discussion sur les effets +/- de la collectivité sur l’individu.
Est également subtilement mis en avant le rôle de parent (ou PE) : Celui qui a le réflexe de comparer les situations à sa propre enfance (et qui fait tout pour que l’enfant ne vive pas la même chose)… Celui qui fait des pirouettes pour assurer (toujours, en toute situation)… Celui qui complimente à fond (parfois dans l’excès)…
Bref. J’adore ce livre.
Et je craque littéralement pour les bouilles de Petit Mouton !
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